- 3, 4, 5 et 6 juillet 2008
- Paris, Parc des Expo de Villepinte
- 120 000 visiteurs
- Présent en tant que stand
Les notations sont faites en tant que stand.
COMPTE-RENDU DU JAPAN EXPO 9
Les sacs posés, les affaires déballés, les fringues qui puent à laver, le Japan Expo 2008 est terminé…
Quatre jours de folie sont donc passés, au Parc des Expositions de Paris-Villepinte. Cette année, le salon se couplait avec les événements Kultima/Kultigame, rajoutant un côté SF/Fantasy/Comics/Jeu de Rôle à la convention. Une partie d’ailleurs assez réduite vis à vis de la partie japonisante du salon. On se rendait bien compte qu’il ne s’agissait là que d’attirer un peu plus de visiteurs en brassant plus large dans les sous-cultures.
Etouffant, c’est le mot qui à lui seul peut définir ce Japan Expo 2008. L’année dernière, la convention avait fait 83 000 visiteurs. Cette année, il y avait de base 77 000… préventes ! Les chiffres ne sont pas encore tombés, mais on peut tabler sur plus de 120 000 personnes. S’en ressentait de sérieuses difficultés à simplement se déplacer lors de la convention, et des amphis franchement désagréables où pour le cosplay par exemple, de nombreuses personnes durent rester plusieurs heures par terre par manque de chaises.
Une frénésie hallucinante semble s’être emparée des japanophiles. Endormis le reste de l’année, ils deviennent comme fous d’achats lors du Japan, allant jusqu’à acheter n’importe quel HK sur les stands pro divers. Cette année, Japan Expo nous a d’ailleurs balancé une vanne monumentale, à savoir placer un peu partout des pancartes pour faire savoir que « Japan Expo aime le Manga et l’animation. Japan Expo dit non à la contrefaçon ». A voir pourtant le nombre hallucinant de stands HK, notamment sur la partie droite de la conv’. Bon, rendons à César ce qui est à César, les orgas du Japan Expo avaient quand même envoyé un petit mail pour prévenir les exposants qu’une descente des contrôleurs dédiés était possible, ce qui a dû convaincre définitivement certains gros vilains contrefaçonneurs (ça se dit ???) genre Konci, de ne pas se pointer.
Les séances de dédicaces furent également totalement désordonnées, avec pour certaines le système d’achat de 2 mangas, qui au final n’a pas marché, puisque certains ont tout de même réussi à avoir une dédicace d’Obata sans achat, alors que d’autres ayant acheté leurs 2 mangas n’ont pas pu (la belle arnaque), Oh!Great sur un autre stand au lieu du stand où il devait normalement dédicacer ; un joyeux foutoir donc ! A quand un système de dédicaces simple et efficace à la Angoulême ? Tu veux une dédicace, tu fais la queue, tu attends entre 3 et 6h, et seuls les plus acharnés et les plus grands fans auront leur dédicace ! Un système bien plus juste que celui (ceux) mis en application au Japan Expo, qui au final a merdé de tous les côtés. Chose amusante : les pass privilèges et leur coupe-file ; pour certaines dédicaces, il était précisé « coupe-file » interdit !!! A 45 ou 90 euro le pass, c’est abusé quand même !
Bref, les consommateurs sont fous, et les ventes des stands pro ou amateurs furent hallucinantes cette année, du jamais vu dans une convention manga. Nous nous demandions le samedi ce qu’on allait bien pouvoir vendre le dimanche, à défaut de refourguer nos propres staffs à louer comme esclaves de compagnie.
Cette année, l’une des plaies principale des conventions, à savoir les free-hugseurs a été particulièrement présente. Il fallait les voir, amassés en bande dans l’allée principale, à réaliser de véritables barrières bloquant les gens en rangée pour faire leurs satanés free-hugs. A la sortie de la convention, on se serait presque cru dans un Super Ghouls&Ghost, à tenter d’esquiver les morts-vivants qui apparaissent par surprise pour tenter de nous chopper… Les Narutards se sont faits plus discrets cette année, à l’exception de l’affreuse poupée gonflable géante de notre marsouin blond sur le stand Kana. Le Kyûbi géant de l’année dernière passait encore, et ça faisait « taille réelle ». Là, c’est juste de mauvais goût.
Quelques expositions notables, l’une consacrée à Ken le cuisinier du couteau de cuisine, l’autre aux 40 ans du shônen jump. Un stand plutôt agréable, mais où il manquait franchement des choses. Avec une taille comme ça, il aurait été sympa d’exploiter l’espace pour vraiment parler du Jump, pas seulement des séries qui ont cartonnées en france ou des séries qui commencent actuellement. L’exposition de planches originales étaient toutefois très interessante. L’initiative était quand même louable pour une convention commerciale comme le Japan Expo, il faut le souligner.
Le cosplay de cette année a été une fois de plus décevant. A commencer par la présentation ; humour douteux, erreur d’organisation à répétition avec le staff derrière le rideau. Une incapacité à gérer le public qui demandait à chaque prestation « La Roue ! La Roue ! ». Ce qui au final a contraint au bout d’assez peu de temps à tracer comme des dingues pour rattraper le retard pris. Un nombre assez hallucinant de cosplay de Clamp, on se demande ce qui a bien pu prendre aux fans ?? Quel Mokona les a piqués ?
Le reste du cosplay était du niveau des conventions actuelles. Petite danse ou petit combat, agrémenté éventuellement d’un brin d’humour pas terrible et ce pour 90% des cosplays. Au moins, on a retrouvé sur les 37 cosplay l’Hare Hare Yukai d’Haruhi qui ne fut dansé QUE 6 ou 7 fois, ou les choré pompés allègrement sur l’Hinoi Team, ça rassure sur la santé mentale de nos otakus actuels, qui décidémment font preuve de beaucoup d’originalité.
Mention spéciale aux trois parasites de cosplayeuses qui sont juste venus prendre des photos devant les caméras, puis repartir d’un air tout fier. Et ils osent appeler ça une prestation ?!! Le cosplay actuel est tombé bien bas par rapport aux prestations des années 2000, même si les costumes sont plus beaux. Même les chorégraphies répétitives où les combats incrédibles sont plus méritants que ce genre de truc.
Quelques prestations valaient quand même le coup sur le lot (« c’est ça, la magie de Final Fantasy ! »), cinq voire six sur le total. Et surprise, les pré-sélections du WCS 2008 n’étaient également pas terribles. Entre trucs machins artistiques mélo, ou hyper-référencement à donf trop rapides, ça n’accrochait pas trop. L’un des cosplays a même placer des références à NolifeTV ou aux France Five, probablement pour faire plaisir au jury, qui devait sans doute comporter des membres du staff de la-dite chaîne, mais pour un concours international, ce n’est pas sûr que cela ait l’effet escompté…
En tant que stand on s’est pas trop amusés, on a passé notre temps sur le tout nouveau tout beau tout grand stand No-Xice© à s’occuper de la foule hallucinante et à amuser la galerie avec nos pancartes anti-free-hugs en cartons que certains nous ont même achetés. Beaucoup moins sympa au niveau ambiance que le Japan Expo de l’année dernière.
Cela dit, d’un point de vue impact et communication, de très bonnes choses nous sont arrivées, notamment des interviews, avec une page consacrée à notre jeu Inflow dans un magazine de jeu de rôle, et surtout, une interview du Comicket (la plus grosse convention manga du monde !) de notre fanzine, avec 3 de nos productions qui partiront en exposition au prochain Comicket !!!
Sinon, le passage très discret du comité d’ambassade du Japon à notre stand (??!), et le squattage de Pen Of Chaos, auteur de Naheulbeuk.
Globalement, une bonne convention d’un point de vue stand, à cause du monde et des bonnes ventes. D’un point de vue visiteur, la convention devait être beaucoup moins agréable.
LES PHOTOS DU JAPAN EXPO 9
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